la monotypie : économique et éducatif

un bateau économique

 

Pour fixer les caractéristique du monotype rochelais, il a semblé normal, sans perdre de vue qu’il s’agissait de réaliser un bateau de prix modéré, de se baser sur la manière dont se comportent certains petits yachts, naviguant depuis quelques années dans les eaux de La Rochelle et les pertuis.

En observant ces bateaux, dans certaines circonstances, on a pu établir que la longueur minimum devait être de l’ordre de 7 mètres.

Coll. musée national de la Marine ®
Coll. musée national de la Marine ®
revue le Yacht n°2868 1938

 D’autre part, bien que pour les monotypes la vitesse absolue ne représente qu’un intérêt relatif, puisque ces bateaux sont appelés, dans les régates, à se mesurer entre eux, on a pensé que le monotype rochelais devrait être un bateau rapide, pouvant aisément, dans les promenades-croisières, suivre des yachts plus importants.
Enfin, il a paru intéressant de prévoir, dans le bateau, un petit logement suffisant pour que deux, et à la rigueur trois jeunes équipiers, puisse occasionnellement coucher et vivre à bord.
Les plans établis sur ces bases sont ceux d’un petit bateau marin, rapide et stable, de formes assez puissantes, (...). Le franc-bord élevé procure une bonne défense dans le clapotis et une grande réserve de flottabilité de l’avant, particulièrement appréciable, quand on navigue, au louvoyage, dans la mer courte des pertuis.
Le plan de dérive est assez court, mais suffisant néanmoins pour assurer un échouage du bateau sur sa quille.
La largeur est modérée mais la surface de flottaison a été prévue pour assurer un bon appui sur une grande longueur et une bonne stabilité sous voile.

 

En résumé, ce nouveau monotype paraît devoir donner toute satisfaction. En voici les dimensions principales :
. longueur totale 7 mètres
. longueur à la flottaison 5 m 40
. largeur maximum 1 m 94
. tirant d’eau 1 mètre
. franc-bord avant 0,75 AR 0,60
. déplacement 1550 kg.
. quille fonte 480 kg.
. surface de voilure 22 m2 30
. hauteur du mât 10 m 20
Les pièces majeures de la coque ont été prévues en chêne ; membrures ployées acacia ou frêne ; pont pin blanc.

Revue le Yacht, n°2868, 1938